Impact du gel en Agriculture, 1 mois après….

Il y a un mois, notre région, comme une grande partie de la France, a été touchée par un épisode de gel.
Malgré tous les efforts des producteurs pour mettre en oeuvre toutes les actions de prévention, les conséquences sont majeures et les récoltes 2021 en partie anéanties. Les exploitations les plus durement touchées auront jusqu’à 100 % de pertes.
1 jour après, les représentants du Gouvernement exprimaient leur compassion vers les agriculteurs touchés.
1 semaine après, le 1er Ministre annonçait une série de mesures d’accompagnement.
1 mois après, les agriculteurs sont toujours dans l’attente.
Certes, les mesures de droits communs déjà en place (comme l’activité partielle) sont accessibles et un premier dispositif d’urgence est en cours de finalisation mais celui-ci ne permettra d’accompagner que 500 exploitations en Auvergne-Rhône-Alpes. C’est un premier pas qui reste encore loin du besoin.
Les agriculteurs ont aujourd’hui besoin de lisibilité dans la déclinaison des mesures annoncées pour gérer leurs entreprises : quelles modalités d’exonération de charges sociales et patronales ? quels soutiens pour maintenir l’emploi dans les exploitations alors que le gel a pu induire une surcharge de travail sans qu’il y ait de récolte ? quels seront les critères précis utilisés dans le cadre du Fonds National de Gestion des Risques en Agriculture ?…
C’est pourquoi, mercredi 12 mai, dans les départements d’Auvergne-Rhône-Alpes les plus touchés, des conférences de presse, des visites terrain avec les Préfets… seront organisées.
Face à l’ampleur du sinistre, les pouvoirs publics ne peuvent pas abandonner passivement les agriculteurs et laisser trainer la mise en oeuvre concrète des annonces du 1er Ministre.
Au-delà de cet épisode de gel, il est aujourd’hui vital que le dispositif de gestion des risques en agriculture soit enfin réellement revu. Le rapport du député Frédéric Descrozaille est une base de travail intéressante. Les propositions formulées restent à faire évoluer pour mieux équilibrer les responsabilités qui sont du ressort des agriculteurs, des assureurs et de l’Etat. Nous serons également particulièrement attentifs pour que ce potentiel nouveau dispositif ne soit pas, comme c’est le cas aujourd’hui, un outil où les critères d’éligibilité excluent injustement des agriculteurs.

Communiqué de la FRSEA et des JA Auvergne Rhône-Alpes

Gilbert Precz

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