Stop aux fermetures de classe en montagne !

Notre région est très montagneuse… Aucun département n’est que plaine!

L’Association nationale des élus de la montagne (ANEM) s’inquiète de la non-prise en compte des spécificités des territoires de montagne et de la non-application de la loi Montagne dans l’élaboration de la carte scolaire pour la prochaine rentrée 2025-2026. 

Malgré le renoncement du Gouvernement à supprimer 4000 postes dans le budget de l’Education nationale pour 2025, les écoles de montagne ne sont pas épargnées par les suppressions de poste. En fermant des classes dans les zones les moins peuplées de montagne, les élèves sont contraints à de plus longs trajets pour aller à l’école, aggravant un peu plus les inégalités territoriales d’accès à l’éducation.

L’ANEM tient à rappeler qu’une école située dans une commune classée montagne est une école de montagne, et, à ce titre, l’élaboration de la carte scolaire répond à des modalités d’organisation spécifiques, prévues par l’article 15 de la loi Montagne.

L’ouverture et la fermeture de classes ne se décident pas sur de seules considérations comptables de seuils. Les dispositions spécifiques applicables à la montagne prévoient la prise en compte des caractéristiques montagnardes pour décider de la fermeture ou non d’une classe, ainsi que la prise en compte des enfants des travailleurs saisonniers et des enfants de moins de trois ans dans le recensement des effectifs prévisionnels.

L’ANEM rappelle également que les difficultés d’accès des élèves à leur école doivent être prises en considération. Le temps de transport est un paramètre important dans la vie des élèves et tout rallongement amoindrit substantiellement la qualité de la vie scolaire des enfants. C’est d’ailleurs un aspect sensible de la vie quotidienne en montagne où les trajets sont à la fois plus longs à parcourir en raison du relief et plus dangereux en raison des aléas climatiques (gel, neige) et des risques naturels (chutes de pierre, glissement de terrain…) trop souvent ignorés.

La préservation du maillage du service public de l’éducation et le maintien du taux d’encadrement par élève des écoles en zone de montagne sont essentiels pour la vitalité de ces territoires.

Jean-Pierre Vigier, président de l’ANEM, Frédérique Espagnac, secrétaire générale, et, Xavier Roseren, vice-président, interpellent la ministre de l’Éducation nationale pour que la loi montagne soit appliquée et sont aux côtés des élus locaux pour faire valoir leurs droits à la différenciation territoriale et pour lutter contre tout recul des services publics dans les territoires de montagne.

Gilbert Precz

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