Les principaux acteurs de la montagne ont participé ce lundi à une réunion de crise, présidée par le Premier ministre, dans le prolongement de l’annonce de la non réouverture des remontées mécaniques dans les stations françaises.
Laurent WAUQUIEZ, Président de la Région Auvergne-Rhône-Alpes, s’est fait le porte-parole de tous les professionnels impactés.
Les acteurs de la montagne ont pu à l’occasion de cette réunion observer une réelle qualité de l’écoute des représentants de l’Etat.
A ce stade, les acteurs de la montagne ont besoin au plus vite de disposer d’un calendrier de mise en œuvre des mesures d’urgence et d’un état précis des dispositifs envisagés.
Les discours doivent laisser place aux actes pour une action rapide, massive, et concertée. Sont en jeu 150000 emplois.
Trop attendre condamnerait des centaines de commerces et d’entreprises.
L’urgence commande, sous huit jours, de fixer un nouveau rendez-vous pour évoquer ces modalités de mise en œuvre.
Laurent WAUQUIEZ, Président de la Région Auvergne-Rhône-Alpes, a plaidé pour la mise en œuvre de mesures d’urgence fondées sur la réalité des acteurs du terrain:
-Ainsi, il a été demandé que les aides pour les saisonniers soient calculées sur une base de 42 heures (contre 35 actuellement) afin qu’elles concordent avec la réalité de leurs contrats.
-Il a été également demandé que le fonds de solidarité se base sur les charges fixes, et non sur le chiffre d’affaires des entreprises.
-De même, pour l’heure, les entrepreneurs ayant repris ou créé une société l’an passé ne peuvent accéder au fonds de solidarité: ils doivent pouvoir en bénéficier.
-Les communes de montagne plaident pour leur part pour un report ou une annulation du FPIC (Fonds national de péréquation des ressources intercommunales et communales) et que l’Etat les accompagne afin de compenser leurs pertes de recettes fiscales.
-Les professionnels de santé de nos stations ont été globalement oubliés, alors que la fermeture des remontées mécaniques les touche directement et entraîne une forte baisse de leur activité.
Il est indispensable de préciser le plan d’accompagnement qui pourra être mis en œuvre.
-Il faut envisager des dispositifs pour le mouvement sportif: fédération française de ski, comité régional, skis clubs
.-Les propriétaires de meublés non-professionnels, et les résidences de tourisme ne disposent d’aucune aide du gouvernement. L’accompagnement des centres de vacances a été trop parcellaire.
-Le prolongement des aides jusqu’en décembre prochain est enfin une demande forte.Des compensations ne remplacent pas le chiffre d’affaires.
.Laurent WAUQUIEZ a également plaidé pour la création d’un comité de pilotage de crise, par massif.
L’objectif est de territorialiser les décisions et de les rapprocher du terrain afin qu’elles soient plus adaptées aux réalités de nos territoires et des professionnels.
« Ensemble, nous voulons sauver la montagne.» explique Laurent WAUQUI