Qualité de l’air : Savez-vous bien vous chauffer au feu de bois ?

Comment agir en faveur de la qualité de l’air lorsqu’on se chauffe au bois ?

Une tendance à l’amélioration de la qualité de l’air est relevée depuis plusieurs années en région. Malgré cela, les épisodes de pollution persistent avec des hausses temporaires, mais parfois marquées, des concentrations de polluants qui impactent la qualité de l’air que l’on respire au quotidien.

En période hivernale, les épisodes proviennent principalement d’une hausse de la concentration en particules (PM). Ces particules sont majoritairement issues de combustion de chauffage et/ou de moteurs de véhicules.

En région Auvergne-Rhône-Alpes, le chauffage individuel au bois représente en moyenne 51 % des émissions annuelles de particules fines inférieures à 10 microns (PM10) et plus de 66 % des émissions de particules fines inférieures à 2,5 microns (PM2.5) [0]. Cette contribution est encore plus marquée en période hivernale.

À cet effet, de manière à limiter ces émissions de particules fines, il est recommandé de respecter les bonnes pratiques suivantes :

  • éviter l’usage en appoint des appareils de chauffage individuel au bois (60 % des émissions de ce mode de chauffage) ;

Pour ceux qui ne disposent pas d’autres solutions de chauffage :

  • privilégier les essences de bois faiblement émettrices comme le chêne et le hêtre (les émissions de polluants sont bien moins élevées que pour les résineux) [1] ;
  • utiliser un combustible de qualité, calibré, dépourvu d’écorces, avec une humidité inférieure à 20% pour les bûches (correspondant à un temps de séchage en extérieur sous abri en général compris entre 18 et 24 mois [1] – il existe des labels de qualité tant pour le bois bûches (NF bois de chauffage, France Bois Bûches, CBQ, etc.) que pour les granulés (NF granulés, DYN+, EN+, etc.) ;
  • allumer son feu par le haut (cette méthode décrite en deuxième partie du tutoriel de France Bois Bûche émet jusqu’à 6 fois moins de particules que l’allumage par le bas [2] ;
  • avoir, comme le prévoit le tutoriel précité, une gestion active des entrées d’air (ouverture des entrées d’air dès encrassement de la vitre ou fermeture des entrées d’air 20 min environ après l’allumage – selon les notices des appareils [2] ;
  • faire ramoner une à deux fois par an votre conduit par un professionnel, conformément aux dispositions du règlement sanitaire applicable dans votre département et entretenir régulièrement votre appareil : vider les cendres, nettoyer la vitre, etc.
    Retrouvez ses conseils en détails sur la plaquette de l’ADEME : le chauffage au bois – mode d’emploi

Et si vous remplaciez votre vieil appareil (datant d’avant 2002) ?

Un appareil récent performant flamme verte 7 étoiles ou équivalent permet, s’il est correctement dimensionné et installé, d’assurer un meilleur confort, de réaliser des économies, et de réduire significativement les émissions de particules.

Des aides sont disponibles (ou le seront prochainement) pour vous accompagner dans le renouvellement de vos appareils de chauffage au bois sur plusieurs territoires en région (format pdf – 20 ko – 31/01/2020) .

Pour choisir son chauffage au bois, laissez-vous guider par la plaquette de l’ADEME : poêle à bois, chaudière ou insert ?

[0] Inventaire des émissions ATMO Auvergne-Rhône-Alpes V2019, année de référence : 2017 ;
[1] Synthèse des études à l’émission réalisées par l’INERIS sur la combustion du bois en foyers domestiques – Note n°DRC-17-164787-10342A – INERIS – 04/05/2018
[2] Les avis de l’ADEME : le chauffage domestique au bois – ADEME – mai 2019

Gilbert Precz

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