Pierre Châtel: Napoléon et le bouquet de violettes…

Vous avez lu notre précédent article consacré au gîte au printemps japonais situé en Isère à Pierre châtel..

Voici le lien au cas ou..

Pierre Châtel: Gite  » Au printemps Japonais » dépaysement assuré..

Leurs propriétaires, matheysins d’origine, Jacqueline et Francis Fustinoni ont divers dons artistiques dont le principal est la peinture..

Un fait d’histoire original c’est passé à Pierre Châtel: Napoléon traverse Pierre- Châtel le 7 mars 1815 vers 13 heures. Parmi toute la population accourue, une fillette de 12 ans, Séraphique Troussier, vient offrir à l’Empereur un bouquet de violettes. Cette petite Séraphique se souviendra toute sa vie (elle mourra à 97 ans) de ce baiser mémorable de Napoléon.

Francis Fustitoni a immortalisé l’évènement avec son imagination débordante et son talent de peintre…

Un peu d’histoire

Le 26 février 1815 Napoléon, quitte l’Ile d’Elbe, où il vit en exil depuis plus de 10 mois, avec une flottille de 7 bateaux transportant pas moins de 1200 hommes.

Plusieurs raisons motivent son départ : Il sait que de nombreux français sont mécontents de Louis XVIII, et veut recouvrer sa couronne ; il veut revoir son fils, le roi de Rome ; la nécessité aussi le pousse à l’action car le roi a omis de lui verser les 2 millions de francs-or annuels convenus, somme indispensable à l’entretien de sa garde.Après 20 jours de vol, l’Aigle arrivera à Paris sans qu’aucun seul coup de feu n’ait été tiré.

Débarquant le 1er mars 1815 à Golfe-Juan avec plus d’un millier d’hommes, Napoléon se dirige vers Grenoble par la Route des Alpes afin d’éviter les populations royalistes de la Vallée du Rhône.

Il traverse donc la Provence, indifférente, voire peu empressée jusqu’à Sisteron, les premières manifestations en sa faveur ayant été réellement enregistrées à partir de Saint-Vallier.La traversée du Dauphiné est une suite d’accueils enthousiastes jusqu’à Laffrey. Là, attendent les troupes envoyées par le Roi Louis XVIII pour l’arrêter.

Les soldats, aux premiers mots de l’Empereur, se rallient à lui et le précèdent dans sa marche triomphale vers Paris.Aux portes de Grenoble, le 7 mars, l’aventurier redevient Prince selon ses propres paroles. Il continue sa route sur Paris, rejoint par de nombreux soldats nostalgiques et un concours de plus en plus grand du peuple.

Il reprend le pouvoir le 20 mars pour «Cent jours» jusqu’au 22 juin 1815.

Battu à Waterloo et lâché par la Chambre, il est contraint d’abdiquer une nouvelle fois le 22 juin 1815, en faveur de son fils, et sera exilé à Sainte-Hélène où il mourra le 5 mai 1821.

La Route Napoléon, créée en 1932, retrace le souvenir de cette épopée historique.

SUR LES PAS DE NAPOLÉON EN ISÈRE

Les soixante kilomètres entre Corps et Grenoble firent passer Napoléon «de l’état d’aventurier à celui de prince», bien avant qu’il ne recouvre son empire.

Suivre les pas de l’Empereur, de Corps à la Mure, de Laffrey à Vizille en passant par Pierre châtel puis Grenoble, c’est parcourir une route chargée d’histoire, celle qui fut la Route des Alpes d’hiver, rebaptisée Route Napoléon.

Gilbert Precz

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